Annonce Importante
L'association Tuxfamily où j'héberge ce blog ayant abandonné leurs activités sans en avertir personne, ce blog s'affiche sans illustration ni autres médias annexes depuis des semaines, et cela restera en l'état en attendant que je puisse déménager sur une autre plateforme.
Ou pas ; je suis encore en négociation avec moi-même concernant l'intérêt de cette démarche.
Les images ne sont que des instantannés, pour une grande majorité datant de mon précédent logement, principal motif de la création de ce blog, mais les écrits restent.
Le regret du futur
C'est désormais très difficile d'écrire. À l'enthousiasme du temps arrêté, libre et créatif durant le premier confinement, puis des périodes excessivement anxiogènes qui ont suivi, s'est imposée la sidération.

Les mots me manquent. Les jours meilleurs ont définitivement décédés. Les situations critiques tenues jusqu'ici à bout de bras finissent, après la réélection de Macron, par engager des changements radicaux.
La détresse en héritage
Enfant, dans les années 80, je broyais déjà du noir en regardant à la télévision le naufrage du pétrolier supertanker L'Amoco Cadiz, le massacre des bébés phoques sur la banquise, celui des dauphins au Japon, puis plus tard la catastrophe de Tchernobyl... Autant certains de ces désastres restaient aussi lointains qu'abstraits, autant la marée noire avaient dévasté le paysage du lieu de mes vacances d'été.
Cette marée noire dans le Finistère a monopolisée la une des journaux durant des mois, rendant compte des manquements de l'État, des conséquences sur le littoral, sur l'activité économique, relayant l'appel des écologistes au boycott de la société Shell. Puis plus tard en suivant le procés à Chicago de la compagnie pétrolière Amoco dont la condamnation à verser des dédommagements pour pollution fut la première de l'Histoire.


Jamais le silence n'aurait été possible sur cette affaire comme l'est actuellement avec une telle violence celui qui masque les gestions dramatiquement improvisées des crises qui ne cessent de se succéder.
Jamais le tapis aurait juste été soulevé pour dessous y glisser, malgré l'assourdissant enchaînement d'évènements de protestation, à la fois les atrocités commises durant cette pandémie, les catastrophes du changement climatique, et le saccage - avec un acharnement particulier contre les pauvres - des acquis sociaux, des services publics et de la biodiversité. C'est une guerre à la fois contre la démocratie et contre le vivant.
Jusque récemment, j'ignorais que cette tristesse, cette déprime, cette angoisse qui me réveille au milieu de la nuit avec une brûlure à l'estomac porte un nom.
Solastalgie
L'effondrement de la biodiversité s'accélère. Les incendies, les inondations, les typhons et les canicules ne se succèdent plus mais désormais se cumulent, à une allure folle qui laissent pantois, dans des lieux et à des saisons inhabituels. Nous n'en sommes plus à regarder ailleurs alors que la planète brûle, nos pieds sont en feu quand nos mains continuent de pousser un caddie.
Et accessoirement, pour les plus connecté.e.s d'entre nous, en vlogant en direct sur la fast fashion avant de cliquer sur la livraison du dîner par Uber.
Le syndrome de Sarah Connor
J'avais un an quand s'est tenue la toute première conférence mondiale des Nations Unies sur l'environnement à Stockholm en 1972.
Comment imaginer un avenir, se projeter, construire quoi que ce soit quand on sait depuis l'enfance que le futur proche ne promet qu'une catastrophe imminente. Pire encore, puisque toutes celles et ceux qui informent et alertent depuis des décennies, sont au mieux moqués, incompris ou ignorés, au pire - et ce dans la plupart des cas aujourd'hui - attaqués, arrêtés et mis en prison pour "écoterrorisme".
Quelles ressources, quels soutiens, quelles marges de manoeuvres sont à notre disposition dans une telle violente précarité ?
Insécurité ontologique
Depuis plus de 50 ans donc, contre toute logique, c'est à dire celle de la préservation des espèces et intrinséquement d'une vie en bonne santé pour chacun et chacune sur cette Terre, la majorité des choix politiques ont été l'inaction. Aujourd'hui il n'est même plus question de réparer, ça c'est trop tard et depuis belle lurette, mais de se préparer.
Car à ce constat d'immobilisme déjà bien anxiogène s'ajoute depuis dix ans celui de décisions politiques carrément opposées à la garantie de notre survie, qui non seulement ne permettent pas de dévier l'engin dans lequel nous sommes tous embarqués, mais fonce droit dans le mur en appuyant sur l'accélérateur.
La loi oblige, quand l'humanisme la dépasse. La vie vivable et le milieu acceptable sont dans le camp subversif, qui appelle à un combat par tous les moyens, y compris légaux.


Les photos qui illustrent ce billet ont été prises lors du chantier des logements sociaux Pierre Loti à Poitiers en 2012 où plusieurs arbres quincagénaires ont été abattus. Les lignes de ce billet ont quant à elles été écrites en pleine crise sanitaire, et je les reprends aujourd'hui, alors que mon pays traverse une crise politique majeure suite à une troisième percée de l'extrême droite aux élections européennes.
En effet, Macron profite de cet abominable contexte pour dissoudre l'Assemblée et précipiter de nouvelles législatives en moins de trois semaines, sans campagne, sans débat, pour obtenir par un cinquième vote forcé la majorité qui lui fait défaut depuis deux ans. Certes, il reste fidèle à sa politique improvisée, à sa stratégie à base de paris, mais cette fois c'est extrêmement dangereux. Cet homme est persuadé de gagner une nouvelle fois face au RN, et ainsi finir de saccager sans recours au 49.3 le peu d'acquis sociaux qu'il nous reste.
Le risque est immense. Mais son arrogance cynique doit déjà en prendre un coup, car à peine 24 heures après les derniers résultats électoraux, l'annonce vertigineuse fuse de partout d'une nouvelle union de la Gauche - absolument inimagineable il y a encore quelques jours - qui se constitue ce jour en Front Populaire.


Le 25 mars 2021 et le 11 juin 2024 — Posté par corOllule dU cHamp Du pOirier dans Parenthèses

Présentation
Dans ce blog garanti de première fraîcheur, il sera humblement question de l'oisiveté, de la solitude et de la pauvreté.... Mais aussi de la créativité qu'obligent les limites de cette dernière, et plus encore de la liberté des choix et de l'invention d'un autre quotidien.
Mon Appartement
Une porte d'entrée, puis derrière un rideau, avant un étroit couloir.
- L'aquarium de l'angoisse
- La violence de l'invalidation
- Végétaliser la brume
- Comme un pied dans l'eau
- Le gigotement des fleurs coupées
- Un nuage entre les dents
- Le poids du vide
- Matin peau de chagrin
- Le lyrisme du robinet
- Mourir de rire
- Dimanche d'eau blanche
- Bilan des bruits
- Jardin naturel en pots
- L'éducation par le hurlement
- L'aménagement rubiksubique
- La maison du bruit de fond
Mon Manger
Ce qui se retrouve dans mon estomac à des fins de survie et de bonne santé.
- Granola gourmand à la pomme
- Chocolin
- Sablés d'automne
- Bouillon moulti saisons
- Tartines de soleil
- Nuts
- Cake à l'engrain et sucre brun
- Tarte crue au citron
- Gâteau pomme cannelle
- Yaourt maison à la glacière
- Potimarron coco en soupe
- Pain-Cake aux amandes
- Tout allant vert
Ma Ville
Sur le trottoir une flaque, un bus passe, j'ai froid.
- Éloge du vide et de la lenteur
- Août en mars
- Le monopole de la richesse
- Des cendres
- Triturbulations du bonnet
- Le cacao de la médiathèque
- La cosmétique de la récompense
- L'inventaire circulaire
- La toue du bus
- Matin de canicule
Mes Découvertes
Le kufuu en pratique.
- Spray fabuleux pour cheveux
- Sérum des contours
- Eaux de peau
- La politisation par les boutons
- La pause dans la pause
- Beauty powders
- Mon côté Sorcière
- La fin des bulles
- Purple butter lip
- Antithèse du haul
- Baume déo coco
- Cabas zéro pub
- Japon et Savon
- Tisane et boyaux
Mes Photos
Ça accroche mes yeux et finit ici en pixels.
- Balcony Life #IV
- Moments [confinement]
- Balcony Life #III
- Balcony Life #II
- Balcony Life #I
- Into city by foot
- Winter meal
My English
Inspirations tentées dans la langue du Kentucky.
- Bitter mouth
- Tiny easy lemon pancakes
- The way of age
- Spicy hot chocolate
- About bujo
- Need christmas free
- Soft colors words
Parenthèses
Membranes poreuses entre deux.
Depuis ma naissance jusqu’à aujourd’hui, j’ai déménagé dix sept fois.
J’ai appris à marcher à Collonges en Haute-Savoie, à faire du vélo avec des petites roues à Mouscron en Belgique, à faire du vélo - sans les petites roues - dans la forêt de Fontainebleau en Seine et Marne, puis j’ai eu une mobylette à la Rochefoucauld en Charente, j’ai appris à conduire une voiture à Angoulême, j’ai été entièrement dépendante de ma voiture à Tours, à Périgueux et à Loudun, et enfin j’ai appris à complètement me passer d'un véhicule à Bordeaux. Mais également ici, dans cette ville moyenne de l'ouest de la France où rien n'est pensé en faveur des usagers à pied.
Concrètement, je n’ai jamais vraiment choisi mon lieu de vie. En fait, à partir du moment où j'ai commencé à travailler, j'ai tourné comme ça, pendant 28 ans, toujours pour aller là où j'avais trouvé un emploi. Parce que je suis aussi montée à Paris, puis descendue en Auvergne. J’ai fait un crochet à Lyon, la traversée de la Camargue, le tour de l'Espagne. Je me suis ensuite envolée pour Londres, plusieurs fois, jusqu'à Tokyo même, à chaque fois pour chercher un emploi.
Dire que j'avais juste à traverser la rue...
J'ai compté, je cumule huit domaines professionnels différents. Et deux licenciements. Pour au final me retrouver ici, sans emploi, coincée. «En fin de droits» plus exactement. Ce n'est pas le plus épatant des statuts.
Je suis rien, comme dit l'autre.
Sans emploi, donc - certes - mais pas sans travail. Pas sans activité. Jamais. Conceptrice web, rédactrice, illustratrice, photographe, mais aussi comédienne, ébéniste... Je m'adonne à la couture, la permaculture, la cosmétique maison ; j'apprends tout le temps. Je sais autant fabriquer un sac dans une vieille robe de chambre en pilou-pilou que coder mon portfolio numérique ou creuser une mortaise aux ciseaux à bois.
D’ailleurs si je ne devais pas seulement comptabiliser le cumul des cotisations dues à mes «emplois rémunérés», je pourrais dire que j’ai tout le temps travaillé. Mais ça... la Caisse de Retraite ne le verra pas sous cette angle.
J'avoue, c'était quand même chouette d'emménager ici, dans un T3 au cinquième étage avec parquet en bois, chauffage central au gaz et vue sur la cime des arbres, quand on a vécu dix ans à Bordeaux dans 25m2 de lino moisi, au rez de chaussée d'un passage tartiné de merdes de chiens, et en colocation avec des termites.
Mais ici ce n'est toujours pas un choix. Depuis neuf ans je vois évoluer mon logement, mon immeuble, mon quartier, cette ville; ça n’arrête jamais, mais jamais pour aller vraiment dans le bon sens.
Moi je voudrais du bois sur les immeubles - je ne voudrais même pas d'immeubles mais des maisons en bois - avec des toits végétalisés, des potagers partagés, partout des arbres, des fleurs et des gens à vélo, des troquets, des resto-guinguettes et des marchés des quatre saisons tous les jours...

...des librairies-salons-de-thé à chaque coin de rue, des mini bus électriques qui s'arrêtent à la demande, des kombinis coopératifs de vrac bio local, des friperies-lavomatiques, des cabanes perchées où contempler les oiseaux, des terrasses ombragées où écouter le silence...
Parce que chez moi, c’est nulle part. Et c’est partout.
Donc j’aimerais juste une fois, juste une, pouvoir décider à quoi il peut ressembler.
Et puis j'aimerais aussi ouvrir une nouvelle voie : travailler pour soi, produire spontanément de la valeur, et pour ce travail, toucher automatiquement un salaire.
Le 01 mai 2016 — Posté par corOllule dU cHamp Du pOirier dans Présentation
Ressources
- La conservation des aliments par la lactofermentation.
- Comment et pourquoi faire ses yaourts maison.
- Coupe Couture le blog qui apprend à coudre.
- Astuces couture Au Fil de Zébulon de Mélanie.
- Les patrons, tutos et tissus de Mouna Sew.
- Les tutos couture de Madalena.
- La couture de Viny.
- Le centre de Soins de la Faune Sauvage de la Nouvelle Aquitaine.
- La Ligue de la Protection des Oiseaux.
- Le site web de l'inventeur du Bullet Journal Ryder Carroll.
- La méthode du Bujo en français sur Sohohana.
- Tester son quotient autistique.
- Un Aspie Quiz pour une indication fiable du spectre de l'autisme chez l'adulte.
- Séances de Yoga du visage sur la chaîne de Sylvie Lefranc.
- Chaîne de Yoga with Adriene.
Lectures / Culture
- Le charme discret de l'intestin de Giulia Enders.
- Déclin et survie des grandes villes américaines de Jane Jacobs.
- Reconquérir les rues de Nicolas Soulier.
- Tokyo ville flottante de François Laplantine.
- Sorcières de Mona Chollet.
- La trilogie Subutex de Virginie Despentes.
- Le film d'animation français créé par Paul Grimault sur des textes de Jacques Prévert Le Roi et L'Oiseau.
- L'incendie de la tour Grenfell à Londres pour défaut du respect des normes de sécurité incendie.
- Mémoires vives de Edward Snowden.
- Mindfuck de Christopher Wylie.
- Dernier épisode d'Infernet de Pâcome Thiellement Comment Facebook et Zuckerberg ont détruit l'Humanité (ou presque)
Favoris
- Les thés et tisanes bio de la marque anglaise Clipper.
- La fabrique Nattō du Dragon, soja français bio fermenté.
- Savonnerie La Cigale à plus de 99% d'origine naturelle, bio et à petit prix.
- Le shampooing Flore de Saintonge qui a sauvé mon cuir chevelu.
- Biscuits sans gluten à l'amaranthe de l'Épicerie Locale.
- Ma boutique de bases et actifs cosmétiques bruts et Bio Aroma-Zone.
Outils
- Ordinateur sous Linux et la distribution Linux Mint.
- Logiciel d'édition, textes et code Gedit.
- Logiciel d'édition d'image Gimp.
- Le client FTP FileZilla.
